Une année d’arbitrage et de différenciation accrue
Après une phase de consolidation en 2025, l’année 2026 s’annonce comme une période d’arbitrage pour le marché immobilier en Suisse romande.
Les fondamentaux restent solides.
Mais les écarts entre les biens devraient continuer à se creuser.
La qualité, l’emplacement et la performance énergétique joueront un rôle déterminant.
Une offre de logements toujours insuffisante
Les facteurs structurels à l’origine de la pénurie de logements ne devraient pas disparaître en 2026.
Ils sont bien identifiés :
- rareté du foncier,
- complexité des procédures,
- coûts de construction élevés.
Même si certains projets avancent, l’offre restera globalement insuffisante pour répondre à la demande, en particulier dans les zones attractives de Suisse romande.
Ces constats sont largement partagés par les analyses prospectives de Wüest Partner, qui soulignent le caractère durable de ce déséquilibre.
Des prix globalement stables, mais très contrastés
Les scénarios pour 2026 n’anticipent pas de correction généralisée des prix.
La tendance dominante est celle d’une stabilisation, avec de fortes disparités.
Les différences se feront principalement selon :
- l’emplacement,
- la qualité intrinsèque du bien,
- sa performance énergétique.
Les biens répondant aux standards actuels devraient conserver leur valeur.
Dans certains cas, ils pourraient même continuer à se valoriser.
À lire aussi : Marché immobilier en Suisse romande : ce qu’il fallait retenir de 2025
Des acheteurs toujours plus rationnels
Le comportement des acheteurs devrait rester marqué par la prudence en 2026.
Les décisions seront guidées par :
- une analyse fine des coûts globaux,
- une attention accrue portée au financement,
- une évaluation réaliste des travaux et de la consommation énergétique.
Dans ce contexte, une stratégie de mise en marché bien préparée devient un facteur clé de réussite.
Découvrir notre approche de valorisation immobilière
La performance énergétique comme critère déterminant
En 2026, la performance énergétique continuera d’influencer fortement :
- la valeur des biens,
- leur liquidité,
- et leur attractivité.
Les logements rénovés ou facilement améliorables bénéficieront d’un avantage concurrentiel clair.
À l’inverse, les biens énergivores pourraient subir une décote plus marquée ou des délais de vente plus longs.
Un environnement monétaire plus lisible
La politique monétaire devrait rester plus lisible en 2026.
La Banque nationale suisse (BNS) ne laisse pas entrevoir de retour à une phase d’euphorie.
Ce cadre plus prévisible favorise :
- un marché plus rationnel,
- des décisions mieux calibrées,
- une meilleure lisibilité pour les acheteurs et les propriétaires.
Les analyses des grandes banques suisses, dont UBS, convergent vers ce scénario de stabilité sans excès.
En conclusion
L’année 2026 ne devrait être ni celle d’une correction brutale, ni celle d’une accélération excessive.
Le marché immobilier romand évoluera dans un cadre plus sélectif.
La différence se fera sur :
- la qualité des biens,
- la pertinence de l’analyse,
- et la qualité de l’accompagnement professionnel.
Pour les propriétaires, anticiper et arbitrer restera essentiel.